CMC Ferrari 250 LM, Reims 12h 1964

Histoire

Le châssis 5909 a passé la plupart de son temps aux États-Unis d’Amérique. Après avoir été brièvement utilisé par l’équipe de course nord-américaine de Luigi Chinetti (N.A.R.T.), il a appartenu à Bob Grossman de la « Scuderia Bear », qui l’a conduit tout au long de l’année 1964. Après que la voiture n’ait plus été utilisée en course, son plus grand succès a été de remporter le Concours d’élégance de Pebble Beach en 1975. Le propriétaire actuel a participé à des événements importants tels que le Tour Auto 2005, où la voiture était l’une des stars de l’événement. Après un accident lors du Mans Classic 2008, elle a été entièrement restaurée et a été présentée à nouveau pour la première fois après la restauration au Concours d’élégance de Pebble Beach en 2013.
La particularité des 12 Heures de Reims 1964 était qu’elles commençaient à minuit. Le départ dans l’obscurité totale de la nuit a été rendu encore plus difficile par la procédure de départ du Mans. Les premiers tours ont été marqués par une bataille à trois entre les deux pilotes Ferrari Graham Hill et John Surtees et la Ford de Richie Ginther. Pendant près d’une heure, à des vitesses moyennes bien au-dessus des 200 km/h, les trois pilotes se dépassaient régulièrement devant le Virage de Thillois.
L’avance a changé principalement en raison des différentes tactiques d’arrêt aux stands. Juste avant 11 heures. Surtees est rentré dans les stands pour faire le plein. Cependant, les plaquettes des freins avant ont également dû être changées. Bien que la mécanique de N.A.R.T. ait fonctionné rapidement, l’équipe a perdu deux minutes. Avec de nouvelles plaquettes de frein, Surtees semblait être en mesure de rendre l’impossible possible. Il a rattrapé énormément de temps sur Bonnier en peu de temps ; par moments, il était cinq secondes plus rapide par tour que le Suédois. Lorsque Bonnier est rentré aux stands pour le dernier arrêt de ravitaillement en carburant une demi-heure avant la fin de la course et a rendu la voiture à Hill, Surtees a pris la tête. Il avait effectué tous les arrêts nécessaires et aurait pu terminer la course sans s’arrêter à nouveau. Il a conduit la Ferrari à la limite et parfois au-dessus de la limite pendant plus d’une heure, imposant des exigences extrêmes à la technologie du véhicule. Lors du dernier arrêt de Surtee, il n’a pas changé ses pneus en raison de contraintes de temps, mais cela a maintenant porté ses fruits. Dix minutes avant la fin, il est rentré aux stands avec une crevaison à l’avant gauche. Lorsqu’il est revenu sur la piste, il était à 1 tour de la Ferrari Hill/Bonnier et a finalement terminé deuxième.